Dans cette nouvelle note du conseil scientifique de la FCPE, Dominique
Glasman, professeur émérite de sociologie, se penche sur l’image de
l’internat qui a grandement évolué ces dernières années, en s’appuyant
sur une recherche menée entre 2008 et 2012 dans des collèges publics et
privés de la région Rhône-Alpes.
Depuis
les années 1990, la fréquentation de l’internat connaît une hausse
sensible et régulière. L’image de l’internat a changé et la distance
géographique n’est plus la seule raison d’inscription à l’internat.
Envoyer ses enfants en internat n’est plus perçu par les parents comme
une manière de s’en décharger, mais, bien au contraire, de mettre toutes
les chances de leur côté.
En
effet, l’internat n’est plus, aujourd’hui, synonyme de grisaille pour
les parents ou les adolescents. Au-delà de conditions d’hébergement plus
douces que naguère, il peut offrir des conditions de travail
favorables, et un cadre quotidien qu’apprécient beaucoup d’internes. La
distance qu’il crée, de fait, avec la famille, permet aux adolescents de
se construire, de gagner en autonomie et de s’émanciper.