Communiqué de presse de la FCPE nationale
Note de la FCPE Louis Germain: le drame évoqué dans le communiqué a eu lieu dans un collège du Val d'Oise.
Le 21 juin dernier, Evaëlle, 11 ans, a mis fin à ses jours après une année de 6ème dévastée par un harcèlement scolaire incessant. Une tragédie insupportable qui appelle une protection plus efficace.
La FCPE souhaite apporter tout son soutien à la famille d’Evaëlle frappée par l’irréparable, mais également à toutes les familles dont les enfants ont subi ou subissent encore du harcèlement scolaire.
Trop souvent, nous parents, nous nous trouvons désemparés face au phénomène : l’enfant victime peut ne pas alerter ni se confier, et lorsqu’il parvient à le faire, il arrive que l’institution ne prenne pas la pleine mesure de sa souffrance.
De plus, le harcèlement scolaire se trouve amplifié et démultiplié avec les réseaux sociaux, l’enfant se trouve assailli jusque dans sa chambre et n’a plus de répit.
Aucun enfant ne devrait subir le rejet, des moqueries, des railleries se transformant en menaces, en violences puis en climat de terreur, et surtout pas à l’école !
Depuis de nombreuses années, la FCPE alerte l’Éducation nationale sur ce fléau. Les outils actuels sont insuffisants.
Nous demandons au Ministère un vrai plan de prévention du harcèlement, incluant des nouvelles méthodes et des moyens supplémentaires, dont :
- la présence accrue d’adultes qui surveillent, alertent et protègent dans les établissements, qu’il s’agisse d’enseignants ou de surveillants, alors que la tendance est inverse,
- la présence de psychologues scolaires en nombre suffisant, et présents plus souvent dans les établissements,
- la création de points d’écoute spécifiques à l’intérieur des établissements pour les familles et les élèves,
- La recherche d’alternatives à la « double peine » tant il est anormal que cela soit le plus souvent l’élève harcelé qui doive changer d’établissement.
C’est le prix pour éradiquer le harcèlement scolaire.